La passerelle Adàwe… plus qu’un pont
Claude Bégin
L’ouverture en 2015 de la passerelle Adàwe (mot en Algonquin signifiant dialogue et/ou échange) a créé un lien entre deux lieux géographiques, soit celui du quartier d’Overbrook et celui du quartier de la Côte-de-Sable.
Contrairement à un mur qui sépare, cette structure relie les deux côtés de la rivière Rideau en enjambant sa frontière. La construction de ce pont lie les deux communautés avoisinantes en transportant les piétons et les cyclistes d’une rive à l’autre… à pieds et à roues secs.
Cette structure est plus qu’un pont. Symboliquement et dans de nombreuses légendes et littératures, un pont rapproche les opposés, il transporte d’un monde à un autre. Dans les mythologies et dans certaines religions, le pont peut représenter un passage vers l’au-delà. Il peut désigner l’épreuve du passage de la vie à la mort. À la courbure sphérique et au profil convexe, cette construction en forme d’arc sépare le ciel et la terre et sert de transition voire de transformation.
De nos jours, l’impact des nouvelles constructions sur la biodiversité nécessite une étude approfondie. Pour cette raison, une démarche pluridisciplinaire entre architectes, ingénieurs, artistes, urbanistes et paysagistes sert à maintenir une architecture en harmonie avec les éléments naturels… entre l’humain et les écosystèmes. Sur ce point, la passerelle Adàwe ne fait pas exception : cet exploit d’ingénierie s’intègre bien dans son environnement.
En somme, cette structure franchissant la rivière Rideau remplit bien son mandat premier, soit celui de permettre aux citoyens de se déplacer d’une rive à l’autre tout en admirant les environs où évoluent une faune et une flore variées. Le pont Adàwe peut aussi servir à inspirer les philosophes du dimanche à se pencher sur les questions universelles que nous nous posons tous : Ç d’où venons-nous et où allons-nous ?