Au revoir chers lecteurs, chères lectrices en patrimoine
Michel Prévost
Après 25 ans, je signe aujourd’hui ma dernière chronique sur le patrimoine à titre d’archiviste en chef de l’Université d’Ottawa. En effet, après plus de 35 ans dans le domaine des archives de la maison d’enseignement de la Côte-de-Sable, dont plus de 27 ans comme archiviste en chef, l’heure de la retraite a sonné pour moi. Évidemment, je ne couperai pas tous les ponts avec mon alma mater, puisque l’Université d’Ottawa fait partie de ma vie depuis très longtemps. En fait, je suis arrivé ici en 1975 à l’âge de 18 ans et je suis maintenant dans la soixantaine.
Je profite de ce dernier mot pour vous remercier très sincèrement, chers lecteurs et chères lectrices, de votre assiduité à lire mes chroniques sur le patrimoine de votre quartier historique et sur l’Université d’Ottawa au cœur de la Côte-de-Sable depuis 1856. Je vous remercie pour tous les bons commentaires reçus au fil du temps.
Un quartier historique à préserver
La Côte-de-Sable s’avère l’un des plus beaux quartiers de la ville d’Ottawa et surtout on y trouve un patrimoine architectural exceptionnel qu’il faut préserver à tout prix. À l’exception des districts du patrimoine, notamment ceux des rues Daly, Wilbrod et Sweetland, ainsi que des nombreuses maisons désignées monuments historiques en vertu de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario, il sera difficile à l’avenir de préserver l’intégrité de la Côte-de-Sable et de protéger ses magnifiques paysages urbains. En effet, l’augmentation de la densité de la population du secteur et l’appétit des promoteurs pour des édifices en hauteur ou pour des bâtiments de plus de deux étages constituent une sérieuse menace pour le patrimoine bâti et historique de la Côte-de-Sable.
En fait, je vous invite à être très vigilant au cours des prochaines années. Ainsi, n’hésitez pas à demander de nouvelles désignations patrimoniales et à vous opposer à des projets qui risquent d’écraser les bâtiments patrimoniaux. Vous avez en main un quartier historique unique et nous devons le préserver et le mettre en valeur pour les générations à venir.
De mon côté, je demeure disponible pour continuer à donner des visites guidées à pied de la Côte-de-Sable et du Quadrilatère historique de l’Université d’Ottawa. Vous n’avez qu’à former un groupe de dix personnes et plus et me contacter à Michel.Prevost@uottawa.ca.
Pour une dernière fois, je vous remercie, du fond du cœur, de votre intérêt pour le patrimoine, particulièrement le patrimoine francophone de la Côte-de-Sable, puisque les Franco-Ontariens sont bien présents dans le quartier depuis la deuxième moitié du XIXe siècle. Nous avons tous un devoir de mémoire à l’égard de ceux et celles qui ont érigé ce splendide secteur patrimonial que je fais toujours découvrir avec grand plaisir.