Une toponymie féminine bien présente à l’Université d’Ottawa
Michel Prévost, D.U.
Les femmes sont sous représentées dans la toponymie de la région de la capitale fédérale. Il en va de même pour la Côte-de-Sable. Cette réalité se reflète aussi à l’Université d’Ottawa, un établissement longtemps dirigé par les Oblats de Marie-Immaculée, qui ont marqué les noms des pavillons du campus.
Cela dit, il ne faut pas croire que les femmes sont absentes de la toponymie du campus. Bien au contraire, on retrace plusieurs noms de femmes. Il faut toutefois espérer que ce nombre augmente dans les années à venir.
Soulignons d’abord la résidence Le-Blanc, qui porte le nom d’Éveline Le-Blanc, la première directrice des étudiantes sur le campus à la fin des années 1950 et le pavillon Vanier, qui porte le nom de Georges Vanier, premier francophone à devenir gouverneur général du Canada (1959-1967), mais aussi de son épouse, Pauline Vanier, première femme et première laïque à occuper en 1966 le poste de chancelier de l’Université d’Ottawa.
Par ailleurs, sur la rue Séraphin-Marion, on trouve la Maison Susan-Mann qui rappelle la première femme à devenir en 1984 vice-rectrice et à siéger au Comité d’administration. Soulignons aussi la garderie Bernadette qui rappelle le nom de Bernadette Tarte, ancienne bibliothécaire de l’École normale de l’Université d’Ottawa et une des premières femmes non religieuses à travailler sur le campus. Bernadette Tarte est aussi une des premières femmes à recevoir un diplôme de l’établissement.
La toponymie féminine s’est enrichie plus récemment d’un nouveau nom lorsque l’ancienne chapelle du pavillon Tabaret est devenue la Salle Huguette-Labelle. Cette Franco-Ontarienne à la carrière remarquable a été pendant 18 ans, entre 1994 et 2012, le chancelier de notre établissement.
Enfin, il ne faudrait pas oublier la rue Marie-Curie où se trouvent les Archives de l’Université d’Ottawa. On me demande parfois si cette double récipiendaire du prix Nobel a étudié ou enseigné ici, hélas non. Son nom est plutôt associé à ce secteur du campus ou l’on enseigne les sciences et le génie.
On peut mieux connaître l’histoire des femmes sur le campus en contactant les Archives de l’Université d’Ottawa, 100 Marie-Curie, www.archives.uottawa.ca; 613-562-5750.
Mme Pauline Vanier devient en 1966 la première femme à occuper le poste de chancelier. AUO-PHO-NB06-1300